Que trament les fillettes ?

Que trament les fillettes ? est un projet collaboratif lancé en 2019 autour de la rue des Fillettes porté par le collectif Les Grandes Personnes et la Fabrique des impossibles, avec Plaine commune et les villes de Saint-Denis et d’Aubervilliers.
Il s’articule autour d’un roman feuilleton participatif dont plusieurs épisodes ont déjà été affichés rue des Fillettes #culturelaville
Vous êtes invités à participer aux épisodes d’un feuilleton sur la rue des Fillettes qui passe entre Aubervilliers et Saint-Denis. Vos idées, textes, poèmes, images sont les bienvenues.
L’écrivain Jean-Baptiste Evette en proposera une synthèse qui sera affichée dans la rue, dès que possible.
La crise sanitaire rend l’organisation d’ateliers d’écriture difficile, voire impossible. C’est pourquoi nous tentons cette création en ligne.
Vous pouvez poster vos contributions et commentaires sur le groupe Facebook Que trament les fillettes ?
ou les envoyer à quetramentlesfillettes chez gmail.com.
Pour télécharger le journal de la création :
Pour l’instant un personnage récurrent est paru, Véra
Quand Véra rêve
Il faut dire que Véra est infirmière libérale, qu’elle se déplace pour soigner, panser, discuter, et que son métier lui ouvre bien des portes, dans bien des maisons et des appartements de la Plaine. Elle travaille en français et même en anglais, quand il s’agit de Nigérians ou de Sri-Lankais, comme tout récemment, aujourd’hui. Vive et énergique, elle a un rapport intense avec son quartier, elle suit ses initiatives culturelles et ses métamorphoses, de la médiathèque Paul-Éluard à la Maison pour tous Henri-Roser et ailleurs. Elle connaît les gens de l’association Mémoire vivante de la Plaine et ceux de la Société d’Histoire d’Aubervilliers, et parfois elle rêve du passé du quartier, sans le secours des cailloux hallucinatoires qui se vendent du côté de la porte de La Chapelle et qu’on appelle crack. La matière ne manque pas, de la foire médiévale du Landit, avec ses écoliers, ses chevaliers et ses truands, aux anciens abattoirs de la Villette… Comment ne pas les évoquer pour expliquer son cauchemar surréaliste de la veille, une procession d’hommes à la queue leu leu qui portaient chacun sur l’épaule une tête de cheval coupée.
Les précédents épisodes ont été réalisés avec la participation de la Maison pour tous Henri-Roser, avec une maquette de Valentine Hébert, des illustrations de Sigolène de Chassy :